L’état des lieux

Après un an d’existence, PSTM compte un peu plus de 120 apprenants. Ce succès est dû à la qualité du projet initial et à son caractère intégratif, qui a su séduire étudiants de tous horizons.

Les formations jusqu’alors proposées sont de niveau 6 à 8. Afin de compléter son offre formative, PSTM se doit de proposer des formations diplômantes ou certifiantes de niveau 5.

Cependant la concurrence emprunte des voies similaires à celles de PSTM ce qui estompe ainsi les spécificités de cette dernière.

C’est dans un environnement sectoriel difficile et en pleine mutation, que nous devons perdurer et évoluer. Les valeurs défendues par PSTM (proximité et respect du jeune, professionnalisme et internationalisation…) peuvent lui conférer une image de MFR « moderne » avec le risque de dévalorisation aux yeux des jeunes face à une concurrence toujours plus moderniste/ludique. 

Ce projet sera enrichi par une offre de formation sur 3 filières avec la mise en avant de l’apprentissage.

PSTM souhaite s’adresser aux jeunes, mais aussi à tous les acteurs de la formation et mettre l’accent sur un des critères de réussite essentiels mais qui semble souvent absent du référentiel étudiant : Le goût de l’effort.

Le contexte externe

  1. L’environnement économique

La société actuelle offre aux jeunes des perspectives sombres et une vision tronquée de la réussite.

  • Le climat économique européen est morose,
  • Le climat économique français ne montre pas de signe d’amélioration durable.
  • La crise de la covid a encore accentuée cette situation.
  • Les jeunes sont les premières victimes de la crise européenne avec un taux de chômage qui avoisine les 23% en Europe et en France.
  • Les entrepreneurs et en particulier les TPE/PME grondent et sont de plus en plus nombreux à « délocaliser » leur activité, voire leur vie.
  • Cette « délocalisation » de la vie professionnelle/personnelle est de plus en plus envisagée par les cadres supérieurs, les perspectives de développement économique se situant souvent ailleurs pour les français.
  • La réussite semble réservée à des élites intellectuelles ou à des « people » et est placée sous le signe de l’éphémère.
  • Les médias quant à eux magnifient la réussite facile, en proposant des modèles issus de la télé-réalité qui donnent à croire que celle-ci s’acquiert à coup de baguette magique, sans effort et s’envole aussi vite.

Dans ce contexte, même si les jeunes demeurent motivés par leur avenir, celui- ci paraît lointain et les efforts d’aujourd’hui ne sont pas envisagés comme un gage absolu de leur réussite demain. Dès lors, il est difficile pour eux d’appréhender l’effort comme un investissement pour le long terme.

  1. L’environnement éducatif

Le système éducatif français est en attente d’une réforme de fond qui tarde à venir. Les réformes « cosmétiques » se succèdent amenant à une paupérisation du système.

  • La volonté d’un bac pour tous, censé élever le niveau général de formation et réduire le chômage des jeunes, a massifié le diplôme tout en dégradant le niveau d’exigence et la valeur même du diplôme.
  • Une majorité de jeunes veut avoir accès aux formations supérieures, en particulier ceux issus des bacs généraux, sans forcément avoir les capacités de leurs ambitions.
  • Les formations courtes sont encore trop peu valorisées et/ou perçues comme peu valorisantes.
  • Les formations longues, pour ceux qui le peuvent, sont une échappatoire à une entrée dans la vie active que l’on souhaite retarder au maximum

pour éviter  une  confrontation  au  chômage.  Elles sont aussi perçues comme un gage de « réussite » professionnelle future.

  • L’alternance est brandie comme un levier d’employabilité, mais rares sont les écoles qui accompagnent efficacement les étudiants dans leurs recherches d’apprentissage.
  • Le ludique devient un facteur de différenciation et démonstration en est faite lors des épreuves d’admissibilité

La crise de l’institution éducative couplée à la crise économique conduit à un manque de perspectives pour une large majorité de jeunes. Le choix d’une filière s’avère alors d’autant plus difficile que l’institution éducative peine à former/informer sur les filières et les métiers de demain. Sans vision claire de l’avenir, il est souvent difficile pour les jeunes de se motiver et les critères de choix reposent parfois moins sur des critères de formation objectifs que sur des critères irrationnels.

  1. Les jeunes
  • L’apprentissage de l’effort ne fait pas partie des acquis de la scolarité pour une majorité d’élèves qui maintiennent un niveau moyen acceptable sans effort particulier.
  • Les efforts ne sont donc pas assimilables à la scolarité, mais projetés comme une nécessité pour progresser dans la vie professionnelle. Donc relégués à un futur incertain.
  • Le futur c’est loin, surtout dans une société où l’instantanéité est devenue la règle.
  • Les facilités d’accès au « savoir » et à l’information que procure internet, minorent le besoin et l’intérêt de faire des efforts pour acquérir une culture générale propre.

Même si la notion d’effort existe chez les jeunes, la valeur et le goût de l’effort sont des notions de second plan pour une majorité d’entre eux. Difficile de leur reprocher un manque d’aptitude à l’effort, celui-ci n’étant pas valoriser dans leur scolarité et inégalement apprécié au sein de la cellule familiale.

Le projet de PSTM

  1. Le respect du jeune
  • « Se construire pour entreprendre » – C’est en donnant aux jeunes la possibilité de découvrir qui ils sont, que l’école leur offre les meilleures chances de trouver qui ils vont devenir.
    • L’école, en formation initiale, où l’on apprend à apprendre, préparatoire à l’alternance avec pour objectif de devenir le « PDG de sa propre vie ». Il est primordial de sécuriser nos jeunes apprenants.
    • L’Institut supérieur de l’alternance où l’on travaille à la concrétisation de son projet professionnel en étant acteur de sa formation en contrat de professionnalisation.
    • Le centre de formation continue et de formations certifiantes, viendra renforcer la finalité de PSTM qui est l’emploi
  • La pédagogie est centrée sur l’étudiant et favorisée par des classes de taille moyenne
  • L’écoute et le suivi des jeunes créent une proximité entre les individus, donnant à la structure un caractère convivial et familial
  1. Une promesse d’avenir pour ses étudiants
  • La volonté de professionnalisation des jeunes justifie l’alternance comme fil directeur de l’Institut.
  • Les diplômes et titres sont tous reconnus et/ou certifiés par l’Etat en particulier sur les cursus post-BTS
  • L’équipe pédagogique est de très bonne qualité et pratique une pédagogie active et un partage d’expériences de tous les instants.
  • L’école ne cesse d’évoluer et d’enrichir la complétude de son offre.
  1. Une pédagogie en mode projet à enrichir
  • Mettre en place, de plus en plus de suivi et de training individuels pour faire progresser les étudiants
  • Un projet de tutorat pour les jeunes en formation initial
  • Un projet citoyen ou un projet propre à l’école

Comment affirmer cette ambition pédagogique de PSTM tout en dynamisant son image pour préserver/augmenter son potentiel d’attractivité ?

Les axes de la stratégie

  1. Capitaliser sur le positionnement de l’école en continuant à placer le jeune au centre du projet. Travailler encore plus sur le savoir être et la posture qui deviennent aujourd’hui avant même le diplôme, les facteurs clés de l’employabilité.

Il est désormais nécessaire de nourrir le concept « se construire pour entreprendre » pour permettre aux étudiants (et à leurs parents) d’en mesurer la réalité et de les pousser vers davantage d’implication dans la voie de la construction professionnelle.

  1. Rendre visible l’invisible

PSTM en cours d’acquisition d’une réputation en tant qu’école parisienne avec des formations professionnalisantes, il est primordial de mettre en avant à la fois les formations, les différentes offres et l’internationalisation des cursus afin de réellement différencier PSTM de ses concurrents.

Les éléments saillants de sa personnalité devront être :

  • La pédagogie en mode projet favorisant la professionnalisation
  • La proximité et l’accompagnement des apprenants notamment sur le développement de comportements adéquats vis à vis du monde du travail
  • Les méthodes d’apprentissage tenant compte des nouveaux besoins d’apprentissage des jeunes auxquels il faut « apprendre à apprendre » pour combler le gap entre l’enseignement secondaire et supérieur. 
  • La création d’un hub permettant  d’accompagner  les  étudiants  dans  leur  vie quotidienne (services dédiés).
  • L’intégration d’une forme de « compagnonnage » pour renforcer l’employabilité des jeunes et les aider à oser !

Ces éléments doivent être plus visibles, en particulier sur le site qui est la première vitrine de l’école.

L’accent sera prioritairement mis sur la pédagogie en mode projet qui servira de levier à la valorisation du goût de l’effort.

  1. Valoriser son capital humain

Les étudiants d’aujourd’hui ont été construits différemment de ceux d’hier, mais la notion d’effort n’est pas absente de leur vie. En particulier à PSTM où nous espérons atteindre à minima 50% d’alternance, ce qui demande un investissement personnel important. (% que nous voulons encore augmenter)

Cependant, il semble qu’une majorité de jeunes ait du mal à considérer les efforts comme nécessaires lors de leurs études, ceux-ci devenant légitimes dans le monde du travail.

Dès lors, faire de chaque projet développé dans l’école, un « laboratoire d’expérimentation du goût de l’effort » offrirait à PSTM un levier de transmission sans avoir à déprécier les étudiants en leur reprochant leur manque d’effort.

Il est essentiel pour bien communiquer autour du goût de l’effort de mettre les jeunes dans une dynamique positive au lieu de les déprécier en soulignant un

« discutable » manque d’aptitude à l’effort qui renvoie au sacro-saint «peut mieux faire – efforts insuffisants » dont fut jalonné leur scolarité.

Une pédagogie valorisant l’échec est essentielle afin que nos apprenants gagnent en assurance et n’aient plus peur « d’oser » !

Faire de chaque projet développé au sein de PSTM un « laboratoire d’expérimentation du goût de l’effort »

  1. Qu’est-ce qu’un projet ?

Toute réflexion, action ou opération mise en œ uvre et gérée par les étudiants, encadrée par l’école ou un intervenant

  1. Quels projets intégrer dans le programme ?

Les projets menés avec des institutionnels et/ou entreprises, des projets menés avec les anciens. Les actions d’animations de l’école gérées par le BDE sont à envisager pour étendre le champ d’action des projets et offrir la possibilité aux étudiants de s’inscrire dans des projets affinitaires.

  1. Quels sont les prérequis de chaque projet ?

− Chaque projet doit s’inscrire dans l’avenir « moyen ou court terme » pour porter l’idée que les bénéfices attendus ne seront pas immédiats.

− Offrir des perspectives d’investissement personnel qui font sens avec la formation suivie.

  1. Comment tirer parti du programme ?

− Donner la possibilité aux étudiants de choisir des projets qui leur ressemblent

− Leur laisser la possibilité de proposer des projets, les faire tutorer par des professionnels (notamment les anciens). Il est toujours plus facile de s’investir dans ce que l’on aime et l’on ne compte pas ses efforts.

− Les obliger à une présentation du projet, à une fixation d’objectifs, et une rétrocession des résultats en fin d’année/de cycle. Présentation publique.

− Mettre en scène, filmer, valoriser les projets et s’en servir comme éléments de communication sur le site

  1. Quel intérêt pour PSTM ?

− Inculquer l’effort de manière ludique

− Produire du contenu dynamique utilisable à des fins de communication

− Nourrir l’image de réalisations concrètes y compris en communiquant sur les réseaux sociaux

− Proposer comme les autres écoles des activités ludiques, mais en leur donnant un but concret d’apprentissage de l’effort.

6.L’esprit d’initiative

La société fait la part belle aux différentes réussites entrepreneuriales, c’est dans cet esprit que nous encouragerons et aiderons à la création de junior entreprises ou de start up intra campus.

Nous promouvrons la création d’associations ou de clubs étudiants ainsi que toutes autres activités qui feront de nos étudiants les acteurs de leur formation.

Notre projet peut se résumer simplement donner envie d’apprendre, de faire et former des apprenants matures aux compétences reconnues.